Il n’est vraiment pas courant de voir un joueur passer du quatrième au premier trio durant une rencontre. Et encore moins d’inscrire deux buts…
C’est pourtant ce qu’a fait Rafaël Harvey-Pinard lors du revers de 5-4 des Canadiens de Montréal contre les Sénateurs d’Ottawa lorsque l’entraîneur Martin St-Louis l’a promu sur le trio de Nick Suzuki à la place de Rem Pitlick.
«C’est un beau message. C’est une belle opportunité, mais je suis dans mon match. Peu importe avec qui je joue, je veux apporter la même intensité. Je veux jouer de la même façon. Pour moi, jouer avec ces gars-là (Suzuki, Josh Anderson), c’est une belle opportunité et je le répète souvent, il faut que je la saisisse. Il faut que je montre que je suis capable de jouer avec des gars avec ce talent-là. »
En dépit de la modestie de Harvey-Pinard, l’analyste du 98.5 Sports, Dany Dubé, n'a pas banalisé la performance de l'attaquant. Loin de là.
«Quand un joueur passe du 4e trio au premier trio, c’est parce qu’il y a quelque chose qui se passe. Ce n’est pas tout le monde qui est capable de faire ça. De passer d’un rôle de soutien à un rôle complémentaire avec de bons joueurs. Et Rafaël peut le faire. Je ne sais pas s’il peut le faire durant 82 matchs, mais ce soir, il l’a fait admirablement bien.»
Sans surprise, l'entraîneur Martin St-Louis abondait dans le même sens.
«Ouais.. «HP» est en train de nous montrer ce qu'il est capable de faire. Comme je l'a dit, j'ai vu un peu «HP» l'année passée. J'ai entendu parler de lui. Je commence à le découvrir. C'est un gars que tu remarques sur la glace.»
Quand il a rencontré les journalistes après la rencontre, Harvey-Pinard se demandait s'il allait être rétrogradé au Rocket de Laval qui a des matchs à disputer pendant que les Canadiens sont en pause.
Il a eu sa réponse en fin de soirée quand le Tricolore a annoncé le renvoi d'Alex Belzile et de Jesse Ylönen à Laval. Mais pas le sien...