Rebekah Harry, a eu beau supplier son conjoint d’arrêter les coups, il ne l’a jamais écoutée : la jeune femme de 29 ans a été battue à mort dans un appartement de LaSalle en mars 2021.
Voici la trame de fond de ce septième féminicide au Québec en 2021, alors que Brandon McIntyre, son conjoint a plaidé coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire, malgré le fait qu’il était accusé de meurtre non prémédité et que son procès devait commencer en mai. Il évite presque assurément une peine de prison à vie.
Quand la procureure a lu le résumé des événements très violents qui ont mené à la mort de Rebekah, son père a d’ailleurs dû sortir de la pièce, alors qu’il était incapable d’entendre la suite.
Écoutez la chroniqueuse Bénédicte Lebel discuter avec l'animateur Paul Arcand de tout le contexte entourant cette histoire.
Le déroulement des événements
Le soir du meurtre, Rebekah et son conjoint sont chez une ex-conjointe de Brandon McIntyre et les trois consomment de l’alcool...
Rebekah Harry veut dormir sur le même sofa que l’accusé, mais lui refuse. Une dispute éclate et il pète les plombs. Il se met alors à l’insulter, la frappe au visage, puis la prend par les bras et la projette sur un lit de bébé dans le coin de la chambre. C’est alors qu’elle le supplie d’arrêter, mais il continue de la frapper à coups de poing, coups de pied.
Lorsque son ex-copine tente de l’arrêter, il la repousse et projette Rebekah au sol à deux reprises. Elle se cogne alors violemment la tête.
Un peu plus tard, l’ex-copine réalise que du sang sort de la bouche de Rebekah, allors elle contacte le 911. Or, Brandon McIntyre lui demande de mentir en disant qu’une autre personne l’a frappé.
À l’arrivée des policiers, Rebekah Harry n’a plus de pouls et elle succombe à ses blessures trois jours plus tard. Le pathologiste confirmera par la suite que la mort de Rebekah Harry a été causée par des coups à la tête.
La preuve
On se questionne maintenant à savoir quel message la justice envoie en permettant à des meurtriers de plaider coupables d’accusations réduites dans des cas de féminicides. Surtout que dans cette histoire, la preuve semble solide. Il y avait même un témoin, à savoir l’ex-conjointe qui a tout vu.
Brandon McIntyre avait aussi des antécédents judiciaires, notamment en matière de violence conjugale.
Mais selon la Couronne, malgré la violence de l’attaque, la preuve hors de tout doute raisonnable que Brandon McIntyre avait l’intention de tuer Rebekah Harry n’a pas pu être établie.
Et maintenant, quelle peine l’homme recevra-t-il? Une suggestion commune pour sa peine devrait être présentée le 11 mai.
Écoutez l'intégralité de la chronique de Bénédicte Lebel.