Un peu plus de 24 heures après qu'elle ait officiellement révélé son identité, la mairesse de Longueuil Catherine Fournier partage son état d'esprit et ses réflexions.
Cette dernière a été la victime d'agression sexuelle de son ancien collègue à l'Assemblée nationale, Harold LeBel.
L'animateur Patrick Lagacé en discute avec elle.
Catherine Fournier a accepté de participer à un documentaire - Témoin C.F. - sur son processus dans le système judiciaire.
«Ça me sort beaucoup de ma zone de confort, parce que bien que je sois habituée à prendre la parole publiquement, je ne le fais pas pour des histoires personnelles, encore moins qui entrent dans mon intimité, comme celle-là. C'est parfois inconfortable, mais je trouvais important de le faire. Ça fait partie de mon processus de guérison.»
Elle affirme que les gens de son milieu ont rapidement compris qu'elle était la victime, même si elle avait insisté pour rester dans l'ombre.
Un interdit de publication avait été émis dans cette affaire, mais il n'a fallu que quelques minutes pour que ce dernier soit brisé par un chroniqueur.
«C'était Stéphane Bédard, en ondes, à l'émission la Joute, à LCN».
Les discussions qui ont suivi avec sa famille à la suite de cette divulgation n'ont pas été facile, admet-elle.
«On n'a pas respecté ma décision de vouloir préserver mon anonymat. J'ai donc décidé de prendre acte. J'ai cheminé, je me suis dit que maintenant les gens étaient au courant, donc évidemment, ça a créé une ouverture, qui a fait en sorte que j'étais prête à réfléchir à cette possibilité-là... Mais c'est clair que j'avais quand même une certaine anxiété.»
On écoute Catherine Fournier...