Dès l’an prochain, plusieurs projets pilotes seront lancés à travers le grand Montréal et la région de Québec afin de permettre à un plus grand nombre de patients d’être hospitalisés dans le confort de leur domicile.
En entretien avec Luc Ferrandez lundi, le président la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Vincent Oliva, aborde avec enthousiasme ces nouvelles annonces en matière de soins à domicile.
«C’est intéressant d’abord pour les patients, parce qu'il faut comprendre que quand on est hospitalisé, un patient, on le sort de son milieu de vie. Alors évidemment, il se déconditionne et si c’est une personne le moindrement qui est âgée, il peut perdre ses repères, donc avoir des épisodes de confusion. On peut attraper des infections aussi, des infections secondaires... se surinfecter avec les microbes qui circulent. On se repose pas souvent beaucoup, on est bien chez nous.»
Et la main d’oeuvre dans tout ça? Va-t-elle pouvoir offrir ces services à domicile où l’organisation ne pourra s’y adapter?
«Je pense qu’il faut adapter ce type de solution à chaque obstacle, à chaque clientèle qu’elle dessert, à l’expertise locale. Ça ne peut pas être une recette prête à porter mur à mur à chaque endroit. Faut que les hôpitaux embarquent et proposent leurs solutions qui vont être adaptées en fonction de leur clientèle, puis de l’expertise locale. Puis il faut y aller progressivement. Si on essaie d’implanter ça dans le réseau mur à mur partout en même temps, je pense qu’on risque de mal faire les choses. Alors que si on y va progressivement, comme ce qui est proposé, ça risque beaucoup plus de fonctionner.»
On l’écoute...