Selon une nouvelle étude détaillée, près d’un enfant sur cinq est signalé à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).
C’est La Presse qui a partagé cette nouvelle alarmante, jeudi.
Par ailleurs, les chercheurs canadiens et américains responsables du rapport indiquent aussi qu’un enfant sur dix sera pris en charge par les services sociaux. Un enfant sur vingt sera placé hors de son milieu familial.
Pourtant, le Québec peine à offrir des services sociaux adéquats depuis déjà des années.
Quelles sont les causes ?
Au micro de Luc Ferrandez, jeudi, écoutez André Lebon, ancien vice-président de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse.
Ce dernier avait affirmé à l’hiver 2022 qu’il était désespéré par rapport à la situation à la DPJ.
«La situation est la même. À la limite, Les listes d’attente sont plus élevées depuis la création de la Commission spéciale sur les droits des enfants. […] La protection de la jeunesse, c’est le filet de sécurité que la société du Québec s’est donnée pour être certain qu’un enfant [ait de l'aide] quand son développement est compromis. Actuellement, il y a une surreprésentation dans ce filet de sécurité. La DPJ n'est pas le problème, c’est un baromètre. Elle dit qu’une tempête est annoncée. Les services pouvant soutenir une famille ne sont pas accessibles. La situation se détériore.»
Plus loin dans la discussion, il ajoute ceci : «On vit avec des résultantes de décisions qui ont fragilisé nos systèmes.»