Mardi, un hôpital de Gaza a été la cible d’une attaque causant des centaines de morts et de nombreux blessés.
La confusion règne même quant à l’auteur de ce raid.
Le ministère de la Santé du Hamas affirme qu'une frappe aérienne israélienne a provoqué l'explosion qui a tué tant de personnes dans ce centre hospitalier al-Ahli. Or, l'armée israélienne affirme qu'il s'agit d'une roquette palestinienne mal tirée.
Peut-on se fier à ce que l’on voit dans les médias et sur les réseaux sociaux?
Depuis, plusieurs manifestations relativement violentes ont eu lieu dans diverses grandes villes de pays ayant d’importantes populations arabes. Un embrasement au Moyen-Orient est-il inévitable?
À l'émission de Luc Ferrandez, écoutez Clémence Dibout, envoyée spéciale pour BFMTV en Israël, et François Audet, professeur à l’UQAM et directeur de l’Institut d’études internationales de Montréal.
«Il y a une demande de solidarité internationale du côté arabe. […] Les Palestiniens représentent une population à fleur de peau. Elle vit dans un contexte très tendu et la paix semble s’éloigner encore plus qu’avant. La crispation est évidente. La méfiance et la douleur sont immenses. Quant au narratif du bombardement sur l’hôpital de Gaza, tout le monde va y trouver son compte, peu importe la vérité.»
«Il faut y aller avec prudence. Il faut éviter des analyses qui pourraient porter préjudice à l’intérêt du public. On doit utiliser le conditionnel. Ce n’est pas juste une guerre de terrain et d’armes, c’est aussi une guerre de communication. Si Israël est vraiment responsable, l’État aura un fardeau à porter. Il pourrait y avoir une perte de soutien de l’Occident. Chose certaine, la prudence est la première étape.»
Par ailleurs, on a appris mercredi matin que des convois humanitaires pourront entrer dans l’enclave palestinienne depuis la frontière égyptienne, selon le gouvernement israélien.