À partir d'aujourd'hui et jusqu'au 20 décembre, c'est le mois de la sensibilisation au stigma des enfants et des jeunes de la DPJ.
Écoutez Alexandra Goulet, directrice générale de la Fondation du Centre jeunesse Estrie et ambassadrice de l’initiative Enlève ton étiquette, au micro de l’animateur Louis Lacroix.
S’inspirant de sa propre expérience dans une famille d'accueil dès son plus jeune âge, Alexandra Goulet veut s’attaquer à la stigmatisation affectant les jeunes de la DPJ.
«J'avais 18 mois quand j'ai été placé jusqu'à la majorité. Donc, je suis un enfant du système et j'ai été victime de stigmatisation et de préjugés tout au long de mon enfance, mais aussi une fois que je suis devenue jeune adulte.»
«Je crois que c'est un manque de connaissances. D'abord parce que ce n'est pas un sujet dont on parle beaucoup. Il y a aussi des préjugés là-dedans, parfois, qui viennent des adultes, puis, sans s'en rendre compte, on déplace ces préjugés-là sur des enfants», soutient-elle.
«Je vais vous donner un exemple. J'ai déjà entendu un parent qui expliquait que lui, quand son enfant n'écoute pas, il dit: "tu es mieux d'écouter parce que je vais appeler la DPJ". On envoie un message négatif, puis, après ça, les enfants, eux, ils s'imaginent que si tu es placé, si tu es en famille d'accueil ou que tu es sous le système de la protection de la jeunesse, que tu es un enfant à problèmes.»