C’est lundi qu'ont débuté les audiences publiques sur le décès d’Amélie Champagne, qui a mis fin à ses jours après plusieurs années de souffrance, à cause de symptômes liés à la maladie de Lyme. Le suivi psychiatrique demandé par Amélie Champagne s’est avéré complexe. À quoi ressemblent les étapes de suivi du moment où l'on demande de l'aide?
Écoutez le Dr Gilles Chamberland de l'Institut de psychiatrie légale Philippe-Pinel, qui fait état de la situation au micro de Luc Ferrandez.
Rappelons qu'Amélie Champagne arrive le soir du 6 septembre 2022 au centre hospitalier. C'est le lendemain, qu'on faxe la demande qui devrait être envoyée dans les 24 à 60h. Cette demande ne sera vue que le 8 septembre par une infirmière responsable, parce que ce n'était pas dans le même hôpital où était traitée et où elle était en urgence.
Finalement, l'infirmière vérifie et s'aperçoit le 9 septembre que la jeune fille était toujours au CHU de Sherbrooke et il y a un échange de fax. Ce n’est que le lundi matin suivant que l'information est numérisée directement dans le dossier.
Selon le psychiatre, c’est malheureusement une situation souvent observée en milieu hospitalier.
«Parce que là, ici, on a deux hôpitaux qui se renvoient la balle. D'après ce que je peux comprendre, avec tout ce que ça implique de lourdeur administrative. L'important là-dedans, c'est de savoir est-ce que pendant ce temps-là, la patiente a des soins? Si la patiente a les soins requis et qu'on veut simplement transférer le dossier dans un autre hôpital, ce n'est pas un problème. Le problème, c'est si on se fie sur l'autre hôpital pour donner des soins et on ne donne pas les soins requis à ce moment-là, ça n'a pas de bon sens.»