Même s’il n’a pas encore annoncé officiellement qu’il se lançait dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec, Denis Coderre semble en pleine opération de séduction et de promotion depuis quelques semaines. L’ancien maire de Montréal voudrait même potentiellement se porter candidat dans la région de Québec selon ce qu’il a mentionné au quotidien Le Soleil lundi.
En entretien au micro de Patrick Lagacé mardi, écoutez l’ancien maire de Montréal de 2013 à 2017 et député libéral de Bourassa à la Chambre des communes du Canada de 1997 à 2013 aborder son désir de regarder en avant et surtout d’empêcher le Parti québécois de réaliser un troisième référendum.
Revenant d'entrée de jeu sur son intention de se réconcilier avec l’animateur après un conflit passé, Denis Coderre souligne que l’AVC qu’il a subi lui a donné l’envie de régler les chicanes du passé et de regarder en avant.
Ayant eu besoin de réapprendre à parler et à marcher, il souligne avoir eu envie de participer à la construction d’un «Québec fort à l’intérieur d’un Canada efficace» et croit être la meilleure personne pour relancer le Parti libéral du Québec. L’idée a d’ailleurs commencé à germer en lui l’automne dernier lorsque le chef péquiste a présenté son Budget de l’An 1 d’un Québec souverain.
«Je me dis: "Écoute... on n’est pas foutus de bâtir une maison en six ans, mais là on veut faire l’indépendance! [...] J’ai comme reçu l’appel...»
Citant qu’être libéral c’est être fédéraliste, sans être socialiste, mais en étant efficace. Il souhaite ainsi tout mettre tout en oeuvre pour contrecarrer les plans de Paul St-Pierre Plamondon et du Parti québécois qui souhaite lancer le Québec dans un troisième référendum sur la souveraineté.
Et la loi 21?
Revenant sur la loi 21, la loi sur la laïcité de l’État, qui a été marquée par une opposition farouche des libéraux québécois lors des débats entourant son adoption par la Coalition Avenir Québec, monsieur Coderre n’hésite pas un instant et soutient que s’il devait diriger le parti, il n’y aurait pas de retour en arrière. La loi 21 est selon lui là pour rester. Un message fort pour les candidat(e)s à la chefferie qui auront éventuellement à se positionner sur la question.
Il souligne que depuis qu’il est allé chercher sa carte, il lance un message clair à tous les libéraux déçus que c’est maintenant le moment pour eux de rentrer au bercail.
Abordant la question de sa pertinence pour le futur en politique, il souligne que son expérience est la clé de son succès futur.
«30 % de la population a 65 ans et plus. Est-ce que si peut-être on mettait plus l’accent sur l’expérience, peut-être qu’on éviterait bien des problèmes?»
Il explique que son désir de se présenter ne découle pas de ses deux défaites à la mairie de Montréal. Mais qu’au contraire son idée de se présenter à Québec éventuellement se veut le désir que le PLQ ne soit pas perçu comme un parti lié uniquement à la métropole.
Son voyage à Compostelle saura vraisemblablement lui permettre de fixer ses idées, même si Patrick se dit convaincu qu’il se portera éventuellement candidat.
Revenant en conclusion sur un passage de l’émission Tout le monde en parle qui a rendu l’animateur mal à l’aise, Denis n’hésite pas à admettre qu’il est humain et que parfois, ses réactions vont un peu trop loin. Il va, selon lui, faire des erreurs, mais ne fera jamais deux fois la même et vivra toujours avec son authenticité.