Un sondage publié récemment en France montre que les Françaises et les Français ont moins de rapports sexuels qu’avant.
Le sujet a fait l’objet d’un papier dans Le Devoir, qui parle d'ailleurs de récession sexuelle.
Un des hypothèses? Le recul de la sexualité serait en partie attribuable à l'omniprésence des écrans dans nos vies.
Sophie Bergeron, professeure titulaire au Département de psychologie de l’Université de Montréal, directrice du Laboratoire d’étude de la santé sexuelle et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les relations intimes et le bien-être sexuel, en parle avec l'animateur Patrick Lagacé.
Est-ce que l'étude démontrant le recul de l'activité sexuelle chez les Français rejoint d'autres études ailleurs dans le monde?
«Oui, quand même. Il y a eu d'excellentes études au Royaume-Uni, puis aux États-Unis et en Allemagne également.
«Le sondage français pense que (la baisse de l'activité sexuelle) est dû au numérique, mais leur étude ne permet vraiment pas de démontrer que c'est à cause du numérique ou de notre obsession des écrans. Donc, leur étude ne permet pas de démontrer de lien de cause à effet.
«Je pense que c'est plutôt le reflet d'une tendance qu'on voit dans notre société, c'est-à-dire, une plus grande tendance à l'isolement social qui s'est accéléré avec la COVID. Une tendance aussi à brouiller les frontières entre le personnel et le professionnel. Donc, avec le télétravail par exemple, si on est toujours disponible pour travailler, il y a moins de moments qui sont réservés à nos relations intimes, notre vie de couple, puis notre sexualité. Puis, la sexualité. C'est quelque chose qu'il faut quand même préparer. Il faut planifier un petit peu pour s'en occuper.»
On l'écoute...