Investir des centaines de millions supplémentaires en éducation et provoquer un plus grand déficit du budget du gouvernement québécois, est-ce un choix judicieux?
C’est la question posée par l’animatrice Nathalie Normandeau, lundi, à Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement.
Mme Scalabrini ne comprend pas la pertinence la sortie publique faite hier après-midi par François Legault, Sonia Lebel et Bernard Drainville, au sujet du prochain budget.
«On n'a pas compris. Le processus n'est pas fini avec le Front commun. Au lieu d'arriver avec une main tendue [...], François Legault a commencé son point de presse en disant que la négociation avec la fonction publique va nous amener vers un déficit. Les enseignants auraient souhaité que le gouvernement affirme qu'il a compris les raisons de leur colère...»
Selon Mme Scalabrini, les professeurs, en général, sont d'avis que le système d'éducation se dégrade depuis une trentaine d'années.
Précisons que le premier ministre a notamment indiqué qu’il sera «largement déficitaire» à cause de l’entente avec les travailleurs de la fonction publique.
Voici d'ailleurs ce que le premier ministre a dit en partie, lors de son intervention : «On a fait le choix de bonifier de façon importante les conditions de travail des enseignants et du personnel scolaire. Mais, ce choix qu'on a fait va avoir des conséquences financières. On se retrouve avec un budget qui est largement déficitaire, entre autres à cause du choix qu'on fait d'investir dans les services publics.»