Le gouvernement Legault veut resserrer les règles afin que les médecins ne puissent plus aussi facilement passer du réseau public au secteur privé.
Il faut souligner que des patients sont prêts à payer des milliers de dollars pour se faire opérer au privé et ainsi éviter les listes d’attente.
Écoutez le Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue à l’Institut de cardiologie de Montréal et co-fondateur de Médecins québécois pour le régime public, ainsi qu’Emmanuelle Faubert, économiste à l’Institut économique de Montréal.
«On parle de médecins, par exemple les chirurgiens orthopédiques, qui vont opérer au privé, temporairement, qui reviennent au public. Évidemment, ça crée un système à deux vitesses, qui pose un problème d'équité important. Et ça crée d'autres problèmes dans le réseau.»
Quant à Mme Faubert, elle n’est pas du même avis.
«La pratique mixte, qui est ce va-et-vient entre le public et le privé, est la norme dans la majorité des pays de l’OCDE, dont la France, le Danemark et l’Australie. C’est un phénomène très commun. Et dans ces trois pays mentionnés, le temps d’attente n’est pas comme au Québec. Si on force les médecins à rester au public, ils risquent de quitter de manière permanente.»