Quatre conseils scolaires en Ontario poursuivent Meta, Snapchat et Tik Tok, affirmant que les réseaux sociaux ont reprogrammé la façon dont les enfants pensent.
Est-ce qu'ils ont la moindre chance de gagner leur cause?
«Même on se dit ça n’a aucun bon sens, un conseil scolaire ne peut pas gagner contre des mégacompagnies comme ça... Sauf que quand tu lis le dossier un peu, tu te rends compte qu’ils ne sont pas les premiers. Quarante États américains ont fait la même chose...» mentionne Luc Ferrandez d'entrée de jeu.
Écoutez la disscussion entre Luc Ferrandez et Patrick Taillon, professeur de droit et spécialiste en constitution à l'Université Laval pour mieux comprendre les enjeux de cette poursuite.
«Il ne faut pas juste prouver qu'il y a un comportement fautif, mais il faut que ça provoque un dommage. Vous avez parlé d'une sous-utilisation de notre potentiel...Est-ce qu'on peut dire une forme d'abrutissement? C'est peut-être un peu plus radical, mais c'est pas évident à prouver des choses comme ça. (...) Vous l'avez à juste titre souligné, l'aspect David contre Goliath. Dans ce cas, quatre commissions scolaires qui se lancent là-dedans, financièrement, il faut avoir les reins solides. Nul doute que ces commissions scolaires ont des budgets importants. Mais une fois qu'on enlève les salaires, les immobilisations, dans ce budget-là, il reste rien.»