Il y aurait un lien entre le temps d’écran et la santé mentale des jeunes, alors que ceux-ci sont sujets à développer davantage d’anxiété ou de dépression selon le nombre d’heures passées derrière une tablette, un cellulaire ou tout autre type d’écran.
«J'aborde souvent la question du temps d'écran chez les jeunes ces jours-ci en chroniques à la presse, ici, à ce micro. C'est un sujet qui suscite de plus en plus de réflexions, d'interrogations, de craintes aussi. Pourquoi? Vous et moi, les adultes, si on manipule des écrans, on passe du temps en ligne, ça peut avoir des effets, c'est vrai, mais il y a de plus en plus de chercheurs qui se posent la question quel effet ça a pour des enfants de moins de 18 ans? On est des enfants de passer beaucoup, beaucoup de leur vie dans les réseaux sociaux, dans les écrans, alors que leurs cerveaux sont en formation.»
Écoutez la Dre Mélissa Généreux, médecin-conseil à la Direction régionale de santé publique de l’Estrie et professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, aborder le tout au micro de Patrick Lagacé mardi.
«Moi, ce qui a frappé mon attention, c'est que oui, des chercheurs le documentent, mais c'est rendu qu'on a des sociétés savantes, de grandes organisations de santé publique comme le General Surgeon aux États-Unis en mai 2023, je crois, qui ont émis de grandes réserves sur l'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Et c'est vraiment par deux voies. Il y a le mécanisme du temps d'écran. Donc plus on est exposé, plus ça peut occasionner, par différents mécanismes, un impact sur le bien-être. Mais il y a aussi l'exposition à du contenu malsain qui lui peut être lié à la quantité de temps ou juste par malchance de tomber sur une mauvaise conversation du mauvais contenu. Donc les mécanismes sont multiples. Mais chose certaine, on doit se poser plus de questions par rapport à ces impacts négatifs.»