La pression continue de se faire sentir sur le secteur des voitures électriques.
Elon Musk annonce une réduction de 10% de ses effectifs chez Tesla.
Écoutez la chronique de Pierre-Yves McSween qui décortique, au micro de Patrick Lagacé, l'annonce de la réduction des effectifs pour Tesla.
«Tesla, qui a été longtemps une entreprise en développement, qui allait vite investir massivement pour dépasser les concurrents, là, arrive à une certaine maturité, disons. C’est-à-dire qu’on a produit des modèles dont on ne revoit pas nécessairement le design. Il y a des concurrents qui arrivent sur le marché, et là, on doit être en concurrence au niveau du PNL, des états financiers. Et donc, on dit: on va licencier par une note interne 10 % des effectifs, donc environ 14 000. Mais la question, c’est si tu fais ça, c’est oui, tu peux dire ton message corporatif que c’est pour amincir et être plus innovant.
«Mais la réalité c’est que tu as la pression de tes actionnaires pour donner du rendement. Donc les retraités, les régimes de retraite, tout le monde qui veut avoir du rendement de ses actions dit à Tesla: paye-moi et paye-moi plus pour le rendement que j’ai pris, pour le risque que je prends, puis que maintenant tu es rendu un peu à maturité - même si tu développes encore autre chose -, paye-moi davantage parce que l’action a perdu 34 % depuis le début de l’année et là, c’est le temps de redevenir un titre payant et de répondre aux actionnaires.
«Et c’est ça le défi de l’image de dire tu peux être dans ta bulle, c’est correct, tu as le droit de produire, tu as le droit de faire plein de choses, développer des modèles. Mais ce produit t’a promis un modèle au rabais. On ne l’a pas encore vu. Tu promets de l’innovation? Les actionnaires veulent ce qu’on appelle du rendement. Alors c’est pour ça qu’on coupera des effectifs.»
Autre sujet :
- Trump Media & Technology Group: un placement ou une croyance?