Avec l'inflation qui augmente, tout coûte plus cher, et l'essence n'y échappe certainement pas! Jeudi matin, le prix de l'essence à la pompe a atteint des sommets rarement inégalés, allant jusqu'à 1,90 $ le litre.
Quelle a été votre réaction en voyant le prix de l'essence?
Écoutez les explications de Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal lors d'une entrevue accordée à Paul Arcand suivi de la tribune téléphonique à l'effet Normandeau, jeudi matin.
Il y a deux raisons. La première, c'est qu'on passe à un changement de type d'essence. Les mélanges que les raffineurs font pour l'été sont différents et donc ils mettent des produits qui sont un peu plus chers. Il y a moins de butane l'été que l'hiver parce qu'on veut qu'il y ait moins de volatilité, moins d'évaporation avec la chaleur de l'été, l'essence peut s'évaporer et on ne veut pas qu'elle s'évapore. Ils mettent donc des produits plus lourds qui s'évaporent moins, moins de butane et ça coûte plus cher. C'est la première raison. Deuxième raison, c'est que depuis deux semaines, le prix du brut a augmenté d'une dizaine de dollars sur les marchés internationaux. Puis ça fait 6 cents de plus l'essence. Alors, les deux combinés et puis évidemment, le jeu de tarification de l'essence fait en sorte qu'il monte en flèche, bien que ça devrait redescendre. C'est ce qu'on observe d'habitude sur les marchés de l'essence, ça monte rapidement, puis ça descend après, tranquillement un petit peu.»