Le député franco-ontarien Francis Drouin a traité des chercheurs québécois de «plein de marde» et d'«extrémiste».
Le chroniqueur Philippe Léger aborde le sujet, dimanche, au micro d'Élisabeth Crête en rappelant d'abord le contexte dans lequel le député a prononcé ces mots.
«Le Bloc québécois a amené un chercheur et un professeur pour qu'ils parlent de leurs différents travaux sur le lien qui existe entre les cégeps, les universités anglophones et l'anglicisation à Montréal. Et là, le député libéral, lui, il reçoit ces chiffres-là et répond essentiellement qu'ils sont pas mal extrémistes et qu'ils sont des pleins de marde.»
«Je me dis qu'il ne comprend pas beaucoup la dynamique linguistique présentement au Québec. C'est assez inquiétant. Deuxième élément, encore plus fascinant, c'est Randy Boissonnault, le ministre des Langues officielles au Canada, qui, pour défendre Francis Drouin, a dit avoir étudié en français en Alberta et qu'il n’a jamais vu qu'il s'agissait d'un facteur permettant au français de s'épanouir en Alberta. Il met sur un même pied d'égalité les Franco-Albertains et la minorité anglophone au Québec. Je trouve ça fascinant de voir que le ministre, l'ultime responsable, le visage des langues officielles au Canada fait cette symétrie-là.»