Des chercheurs au CHUM lancent une étude sur l’utilisation du microbiote fécal pour augmenter l’efficacité de l’immunothérapie anti-cancer. Le traitement du mélanome pourrait être amélioré de 20 %.
La Dre Rahima Jamal, hémato-oncologue et directrice de l'unité d'innovations thérapeutiques du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM), vient parler de ce nouveau projet prometteur au micro de Patrick Lagacé.
Qu'est-ce que le microbiote?
«Le microbiote, c'est l'ensemble des bactéries qui vivent dans notre intestin et qu'on commence à comprendre qu'elles ont, ces bactéries, une influence sur diverses maladies. On ne comprend pas exactement, nécessairement le mécanisme par lequel elles influencent le développement ou l'amélioration d'une maladie, mais on sait qu'il semble y avoir un rôle.»
Et qu'est-ce que le microbiote fécal?
«On peut avoir le microbiote, donc, les bactéries de la peau. On peut avoir le microbiote au niveau des selles, donc, au niveau des intestins. Quand on parle d'un microbiote fécal, c'est l'ensemble des bactéries qui composent notre flore intestinale.»
Deux petites études ont mis les chercheurs sur la piste.
«Il y a eu tout à coup une efficacité de l'immunothérapie, alors qu'elle ne fonctionnait pas. Et la seule chose qui avait changé, c'était la greffe fécale et le changement du microbiome. Donc, dans ce contexte est sortie l'hypothèse que si on change la composition des bactéries au niveau intestinal, on pourrait peut-être augmenter l'efficacité de l'immunothérapie et rendre les gens qui sont réfractaires tout à coup sensibles à l'immunothérapie.»
On l'écoute...