En ce 80e anniversaire du débarquement de Normandie, l'historien et auteur Frédéric Smith parle de l'apport des soldats Québécois dans ce moment charnière de la Deuxième Guerre mondiale.
L'invité de Patrick Lagacé a écrit le livre Des Québécois en Normandie du jour J à la Libération de Paris. Cet ouvrage aborde la participation soldats québécois à la libération française.
L'auteur et historien présente plusieurs aspects méconnus de la participation québécoise à la Deuxième Guerre mondiale, dont les conditions auxquelles ont fait face les soldats d'ici lors du débarquement de Normandie.
Ces derniers étaient rassemblés sur la plage de Juno.
«Ce qui est intéressant et qui est peu connu, c'est qu'après la plage d'Omaha, la plage de Juno est l'endroit où l'on a essuyé le plus de pertes. Hollywood a beaucoup mis en lumière ce qui s'est passé du côté américain, avec des films comme Il faut sauver le soldat Ryan ou des séries comme Frères d'armes également. Alors on sait à quel point à Omaha, c'était difficile. Mais le deuxième endroit où les combats étaient les plus féroces, c'était Juno»
L'historien rapporte dans son livre des confidences de soldats, dont celles des anciens premiers ministres du Québec, Paul Sauvé et René Lévesque.
«Moi, je suis un passionné de la Seconde Guerre mondiale depuis longtemps et notamment de la campagne de Normandie. Je constatais dans la littérature anglophone à quel point on parlait peu des Canadiens français. Donc il y avait cette idée de combler ce vide-là. Mais il y a également un devoir de mémoire, évidemment, à l'égard des vétérans et aussi pour les familles, parce qu'il y a souvent des familles qui me contactent en me demandant ''Pouvez-vous m'aider à faire le parcours de guerre de mon père, de mon grand-père?''»