Stéphane*, chauffeur à la STM depuis quatre ans, se confie sur les défis du métier, notamment le stress, les agressions verbales et les conditions de travail exigeantes, comme la conduite dans des zones denses et la gestion des incivilités des passagers.
Le chauffeur d'autobus, qui travaillait au centre-ville, a demandé à ses patrons de le relocaliser dans un secteur plus tranquille.
«Je trouvais ça très stressant de travailler au centre-ville. J'ai beaucoup d'empathie pour la pauvreté, les gens qui sont dans la difficulté, que ce soit au niveau itinérance, drogue, peu importe. Mais on fait affaire beaucoup avec cette clientèle-là, à la STM. Et puis il m'est arrivé beaucoup d'incidents quand même, à l'intérieur de l'autobus, à l'extérieur aussi. Des gens qui viennent se mettre directement devant le pare-brise, immobile, sur un effet de drogue. On est toujours en hypervigilance. Il y a comme une espèce de nervosité qu'on développe en conduisant l'autobus.»
*Nom fictif