La Nasa a lancé lundi une sonde en direction de la planète Jupiter. En fait, plutôt vers une de ses lunes: Europe.
L’objectif de la sonde Europa Clipper est de trouver des conditions propices à la vie.
Mais attention, ce ne sera pas demain la veille: la sonde prendra 5 ans et demi avant d’arriver à bon port.
Écoutez Robert Lamontagne, astrophysicien, et chargé de cours à l’Université de Montréal, en discuter avec l'animateur Philippe Cantin.
Robert Lamontagne compare cette mission à celles des sondes Voyager des années 1970, soulignant l'ambition de la mission actuelle qui prévoit une cinquantaine de survols d'Europe.
La sonde, de la taille d'un petit autobus avec des panneaux solaires déployés de 30 mètres, va cartographier la surface et analyser l'épaisseur de la glace et l'océan sous-jacent, qui pourrait contenir plus d'eau que tous les océans terrestres réunis.
«C'est une mission extrêmement ambitieuse, complexe. L'environnement de Jupiter est extrêmement dangereux. Il y a un champ magnétique qui est beaucoup plus puissant que celui de la Terre. Il y a des radiations beaucoup plus intenses. Chaque fois que la sonde va passer près d'Europe, elle va subir, en termes de radiations, l'équivalent d'à peu près un million d'examens par rayons X quand vous allez à l'hôpital. Et on va faire ça 50 fois... Donc, ça prend un engin qui est conçu de manière extrêmement robuste pour résister à cet environnement extrême.»