De plus en plus d'éducatrices en petite enfance quittent le réseau des garderies pour se trouver des emplois plus payants. Découragées par le salaire et les conditions de travail, elles sont en moyenne 10 par jour à quitter leur emploi pour aller dans un autre domaine.
Écoutez Claudia Beaudin, directrice du Centre de la petite enfance (CPE) L'Attrait mignon à Longueuil, qui en parle avec l'animateur Patrick Lagacé.
«J'en ai qui ont quitté pour devenir aide à la classe, dit-elle. J'en ai qui ont quitté pour devenir enseignantes en maternelle 4 ans, j'en ai qui ont quitté pour aller au Costco. D'autres ont quitté pour carrément faire autre chose dans le privé.»
Mme Beaudin évoque les coupures de l'ancien gouvernement Couillard comme point de bascule et souligne les difficultés financières des employés, certains ne gagnant pas assez pour subvenir à leurs besoins de base.
Elle ajoute que les conditions de travail sont plus complexes qu'auparavant.
«On dépasse les normes de subvention de 20 %. [...] La clientèle s'alourdit et on demande à ces [éducatrices] de rester souriantes et pimpantes quand elles ont comme préoccupation de savoir comment elles vont nourrir leurs enfants ou payer leur logement. C'est indécent.»
Elle espère des améliorations à la suite des négociations entre les syndicats des CPE et le gouvernement du Québec.