10 éducatrices et éducateurs en moyenne quittent leur métier chaque jour au Québec, selon un reportage de Radio-Canada.
Les données recueillies démontrent une véritable hémorragie dans les centres de la petite enfance (CPE) avec plus de 10 000 départs depuis trois ans.
Écoutez la réaction de Marie-Claude Lemieux, directrice générale Affaires publiques et gouvernements de l'Association québécoise des Centres de la petite enfance, à l'émission La commission, mardi.
Marie-Claude Lemieux affirme qu'elle croit toujours en la capacité de l'État d'offrir un service de garde à travers les CPE à l'ensemble de la population du Québec, mais croit que le gouvernement doit en faire plus pour éviter que les éducatrices claquent la porte.
«Je crois à la capacité. Maintenant, je doute de la volonté. Je m'explique: le projet qu'on avait en 1997, c'est de voir que les femmes retournent travailler et d'avoir une égalité des chances en offrant une éducation de qualité dès la naissance à tout le monde. Disons-le franchement, [cette idée] a été malmenée par tous les gouvernements successifs. C'est comme s'il y a quelque chose qu'on n'a pas compris au Québec. Un enfant, avant l'âge scolaire, ce n'est pas une plante verte [...] Ce sont les années les plus formatrices et on n'a jamais reconnu ça [...] On voit ça encore comme du gardiennage et ça explique pourquoi les salaires sont si bas.»