Marwah Rizqy est l’image même d’une femme sûre d’elle que rien ne peut ébranler. Pourtant, la députée de Saint-Laurent vit des moments de grande vulnérabilité depuis qu’elle a confié avoir eu une enfance difficile en raison de la violence de son père.
Cette confidence, Marwah Rizqy l’a d’abord faite, un peu par hasard, lors d’une entrevue avec Benoit Dutrizac, aux Francs-Tireurs.
Mais depuis son ouverture sur son enfance difficile, elle a reçu de nombreux témoignages de jeunes qui ont vécu ou qui vivent encore des situations similaires à la sienne.
C'est ce qui la pousse à ne plus se taire.
Entrevue émouvante avec Bernard Drainville
Selon la députée libérale, son père a toujours été violent verbalement et physiquement envers sa mère.
«Je me rappelle, j’avais 4 ans et j’avais dit à ma mère : ‘’faut qu’on s’en aille avant qu’il te tue’’»
Puis à l’âge de 10 ans, son père l’a prise en grippe, comme elle en a témoigné, la voix brisée par l'émotion.
«Il me battait. Et un été, il a décidé que j’y passais et que j’allais passer un été à la cave. Très tôt le matin à très tard le soir, il m’enfermait. Quand il descendait, c’était pour me frapper à coup de bâton et de ceinture et t’étrangler jusqu’à tant que je tombe à terre»
«Ma mère à l’époque, elle aussi était violentée. Et le peu d’énergie que ma mère avait, c’était pour sauver ma grande sœur qui est déficiente intellectuelle. Et au fond, mon père savait qu’il n’y avait pas d’autres adultes qui pouvaient venir m’aider»
La violence familiale a fort heureusement pris fin quand son père est tombé gravement malade. Marwah était alors en 6e année.
Pendant son hospitalisation d’un mois, sa mère a pris la décision de le laisser et elle est retournée sur les bancs d'école, ce qui a été l'élément déclencheur d'une vie plus saine et plus heureuse pour Marwah qui voue une admiration sans bornes envers sa mère qui a tout fait pour que ses enfants ne manquent de rien par la suite.