La mairesse Valérie Plante n’a visiblement pas apprécié l'initiative de Denis Coderre qui a visité un campement de fortune d'itinérants à Montréal, mardi. Elle l'accuse de faire de la politique spectacle.
Denis Coderre était au campement de fortune établi par des sans-abris sur la rue Hochelaga, mardi.
En parlant avec les personnes itinérantes sur place, il leur a plutôt proposé d’aller vivre dans des maisons de chambres de la métropole.
Valérie Plante outrée
En entrevue avec Patrick Lagacé mercredi, la mairesse de Montréal, Valérie Plante en avait long à dire sur les méthodes de Denis Coderre, son adversaire aux prochaines élections municipales.
«Je n’en reviens pas qu’il ait dit ça. C’est une idée qu’on met déjà en action. Quand Denis Coderre était maire, il n’a pas su protéger les maisons de chambres. Il y a même des maisons de chambres qui ont été transformées en hôtels. Donc, à un moment donné, wooo. J’avais l’impression que le show de boucane qui a eu lieu hier, d’instrumentaliser des personnes vulnérables en ne proposant rien, c’est du vent, ce sont des choses qu’on fait déjà et qui sont déjà en place. Je trouvais que ça ressemblait à Maxime Bernier quand il a donné des Jos Louis en Afghanistan. De faire de la politique sur le dos des gens en ne donnant aucune argumentation. Il n’a pas donné d’objectifs, pas de chiffres, rien. C’était un stunt. Je déteste cette politique spectacle qui n’est pas approfondie et documentée»
«Les campements organisés sur Notre-Dame ou dans le boisé Steinberg, on ne peut pas les tolérer. Ce qu’il faut, c’est du logement permanent. Québec ne peut pas jouer au yoyo en augmentant le nombre de lits l’hiver, en période de froid, et en les enlevant l’été. Quand on a une stratégie comme la nôtre, de 12 000 logements, ça répond à ça. Ça ne fait même pas quatre ans qu’on est là et il y a 1000 logements pour personnes itinérantes qui ont été construits, mais ce n’est pas suffisant»