L’ancien de l’Impact de Montréal, Eduardo Sebrango, vit de moments plus difficiles. Il a reçu un diagnostic de cancer. Il souffre du lymphome folliculaire, qui est un sous-type de lymphome non hodgkinien, celui dont a aussi souffert l’ancien joueur des Canadiens, Saku Koivu.
Eduardo Sebrango a laissé sa marque dans l’histoire de l’Impact de Montréal, notamment en marquant deux gros buts face à Santos Laguna en Ligue des champions au Stade olympique, en 2009.
Il a été un attaquant redoutable durant sa carrière à Montréal et aujourd’hui il enseigne à l’académie du CF Montréal. Originaire de Cuba, Sebrango est maintenant un Québécois à part entière.
« En février, j’ai senti une bosse au niveau de mon coup. Ma femme, qui est infirmière m’a conseillé de consulter un médecin. J’ai attendu un peu, puis finalement j’y suis allé. C’est à ce moment que j’ai appris la mauvaise nouvelle. Je me souviens que j’étais au volant et que je roulais vers le centre Nutrilait. J’étais sous le choc! J’ai eu besoin de plusieurs semaines pour comprendre ce qui m’arrivait. »
Sebrango a débuté ses traitements de chimiothérapie et en aura pour encore six mois. Ils doivent éliminer les deux masses qui se trouvent sur sa nuque et sa poitrine.
« J’ai fait deux traitements à date. Les 24-36 premières heures qui suivent ne sont pas faciles. Mais ensuite ça va mieux. Je pense que le fait que je suis en bonne forme physique m’aide beaucoup. Je continue d’aller travailler la majorité des jours. Pour moi enseigner n’est pas un travail, c’est une passion. Je veux continuer tant et aussi longtemps que j’en serai capable. »
Sebrango est entraîneur assistant avec les U23. Il a aussi des tâches connexes avec les jeunes attaquants et les meilleurs espoirs.
Évidemment, certaines journées sont plus difficiles que d’autres, de son propre aveu.
« Quand on est un athlète, on se pense invincible. Mais, je dois avouer que parfois la fatigue a le meilleur de moi. J’ai tellement de respect pour ce que Jason Di Tullio a dû vivre… Et lui c’était au cerveau, c’était encore pire que moi. »
« Heureusement, on me dit que mon cancer est peu agressif. C’est par contre un type de cancer qui a l’habitude de revenir. Ç’a été difficile d’entendre cela. Les médecins me disent par contre que les traitements pour ce type de cancer s’améliorent d’année en année. Ça, c’est la bonne nouvelle. »
Se changer les idées
Heureusement, depuis le diagnostic de cancer de Jason, les anciens joueurs de l’Impact se sont encore rapprochés davantage.
Les liens qui les unissent sont indispensables pour lui en ces temps difficiles.
« Je suis désolé, mais je deviens très émotif quand je pense à eux, mes frères de l’Impact de Montréal, raconte Eduardo Sebrango. La majorité de ma famille vit à Cuba, donc je compte sur eux pour du support et ça me fait du bien de pouvoir m’appuyer sur eux. Aussi, depuis que Gabriel Gervais est devenu président, il fait des efforts pour que les anciens demeurent unis. J’en suis très reconnaissant. C’est durant des moments comme ceux-ci que tu as besoin de tes frères. »
Son fils avec Équipe Canada
Et lorsqu’il n’est pas sur le terrain, ou en compagnie de ses amis ou de sa jeune famille, il aime regarder du hockey.
Son fils Donovan Sebrango est espoir des Red Wings de Détroit, qui joue actuellement au Championnat du monde de hockey junior. Son père ne pourrait pas en demander plus.
« Je suis tellement fier de lui! C’était plaisant de le voir jouer mercredi soir. C’est un bon kid et il travaille très fort pour s’améliorer. Quand je le regarde en entrevue, je suis vraiment fier. Il dit toujours les bonnes choses. De le voir œuvrer ainsi pour l’équipe canadienne, à un si haut niveau, c’est incroyable. »