Dans son éditorial, Patrick Lagacé revient sur le suicide bouleversant d’Amélie Champagne, 22 ans, qui souffrait de maladie mentale.
Le père de la jeune femme était au micro de Paul Arcand, en matinée.
Patrick Lagacé, qui a aussi publié une chronique sur cette tragédie dans La Presse, a retracé le fil des événements et du suivi de l’affaire.
« Il y a une enquête du coroner dans le cas d’Amélie Champagne. Il y a une enquête aussi, si j’ai bien compris, ordonnée par le ministre Lionel Carmant. Parfait. Une fois qu’on va avoir identifié les rouages du système qui ont flanché, qui ont laissé tomber Amélie Champagne dans les craques du plancher du système, il va se passer quoi?
« Moi, ma réponse est ben plate et elle tient à un mot : rien. Je vous le dis, il ne va rien se passer. Parce que le système sait ce qui ne marche pas. On manque de lits, on manque de places, on manque de personnel, et ça, ça a un effet sur la qualité des soins. On peut dire ça quand on a un problème de genou, on peut dire ça quand on a un problème de santé mentale. »
« Quarante-huit heures avant son admission à l’hôpital (à Sherbrooke), Amélie avait verbalisé l’envie de se pendre et elle avait tenté de se suicider par noyade. Pourquoi on ne lui a pas donné un lit et des soins dans une chambre privée, en toute sérénité? Réponse : sans doute parce qu’il n’y en avait pas de lit. »
On l'écoute...