Le milliardaire Elon Musk a annoncé des changements majeurs pour Twitter, dès son acquisition officielle. Plusieurs lui reprochent déjà de faire de faire de l'esbroufe plutôt que de proposer une véritable stratégie de l'information.
M. Musk a finalement acheté Twitter pour 44 milliards de dollars américain, jeudi, après qu’il ait tenté de se retirer du processus d’achat.
Dans un entretien avec l’animateur Luc Ferrandez, le chroniqueur Patrick Lagacé parle notamment des transformations du discours ambiant sur Twitter, que le nouveau patron estime « trop à gauche ».
Il aborde aussi l’agression envers le mari de Nancy Pelosi dans sa maison, qui a été traité avec désinvolture par Elon Musk sur Twitter.
Celui-ci songe également à tarifer Twitter. Selon The Associated Press, « un investisseur en capital-risque travaillant avec le nouveau parton de Twitter a partagé un sondage demandant combien les utilisateurs seraient prêts à payer pour le badge bleu certifié que Twitter a historiquement utilisé pour vérifier les comptes authentiques et notoires afin que les autres utilisateurs sachent qu’il s’agit bien d’eux ».
La liberté et les faits
Par ailleurs, Musk a déclaré qu’il veut éliminer certaines des restrictions de contenu de Twitter pour promouvoir la liberté d’expression. Est-ce que l’arrivée d’Elon Musk à la tête de Twitter pourrait alimenter la désinformation sur le réseau social?
D’après la spécialiste Nadia Seraiocco, de l'Université du Québec à Montréal, Elon Musk a beaucoup à apprendre afin de bien diriger ce réseau social. Du moins, il devra bien s'entourer, ce qui n'est pas garanti, selon elle.
«Je ne suis pas certaine que cette acquisition d’Elon Musk est une bonne chose. Il a toujours aimé le coup d’éclat. […] Il est assez excentrique. Twitter a des qualités qui le réseau des autres comme Facebook et TikTok. Les journalistes peuvent généralement s’y fier pour trouver des informations. Le moteur de recherche permet de trouver de vieux messages. C’est exceptionnel et transparent. Elon Musk, comme d’autres milliardaires, n’est pas nécessairement un spécialiste de l’information. C’est un développeur d’affaires. D’ailleurs, de quelle liberté d’expression parle-t-il? »