Durant des années à Montréal, Patrick Roy a motivé ses coéquipiers. L'histoire ne fut guère différente, jeudi soir, au Centre Bell.
La présence de Roy à la barre des Islanders a vraisemblablement servi de source de motivation aux joueurs des Canadiens de Montréal qui l'ont emporté 4-3 contre la formation new-yorkaise.
Remarquez, on pourrait arguer que Roy a aussi motivé ses hommes qui sont venus créer l'égalité en fin de troisième période en raison d'une pénalité majeure de cinq minutes décernée à Brendan Gallagher.
Mais Sean Monahan est venu faire basculer pour de bon la victoire dans le camp tricolore avec son 13e but de la saison quand il restait 2:12 à faire au match.
Les Islanders ont bombardé Samuel Montembeault de 47 rondelles, dont 35 lors des deux dernières périodes et trois dernières lors des ultimes secondes du match, quand ils avaient retiré leur gardien. Pour les plus anciens, ça ressemblait à certaines soirées d'anthologie de Roy dans les années 1980 et 1990.
Outre les deux buts (12e, 13e) de Monahan, Nick Suzuki (13e) et Cole Caufield (17e) ont complété la marque pour les Canadiens (20-21-7, 47 points). Soirée de trois points pour Monahan et de deux points pour Suzuki et Caufield.
Bo Horvat, Mathew Barzal et Kyle Palmieri ont fait mouche pour les Islanders (20-17-11, 51 points).
Patrick Roy contre Martin St-Louis, enfin de compte? Ce match n'était pas exactement ça, mais ce fut quand même pas mal ça, du moins, dans la perception du public. En définitive, Martin a gagné mais visiblement, c'est Patrick qui aura motivé tout le monde.
L'ovation à Roy
Durant l'hymne national du Canada avant la rencontre, des images de Patrick Roy du temps qu'il portait l'uniforme des Canadiens - coupe Stanley en prime - sont apparues sur les écrans géants.
La foule présente au Centre Bell s'est mise à applaudir à tout rompre. Les applaudissements et les hurlements ont monté d'un cran quand on a montré sur les écrans son numéro 33 accroché au plafond de l'aréna et l'ovation était vraiment à son comble quand les lumières se sont rallumées et que Roy a salué les partisans montréalais. Un superbe accueil et la grande classe de la part de l'organisation montréalaise.
L'ovation suivante, c'est Nick Suzuki qui y a eu droit, à 7:06, lorsqu'il a inscrit le premier but des siens lors d'un avantage numérique. Mentions d'aide à Juraj Slafkovsky et à Sean Monahan.
À l'aide d'un joli jeu individuel, Cole Caufield a ensuite doublé la mise avec son 17e but de la saison. Une très belle séquence à 11:36.
Et ça s'est poursuivi 43 secondes plus tard lorsque Monahan a fait mouche à son tour.
C'était la panique chez les Islanders et Patrick Roy a demandé son temps d'arrêt.
Si le temps d'arrêt a bien servi les Islanders qui ont stoppé l'hémorragie au premiers tiers, deux pénalités (Jayden Struble, Jake Evans) survenues à 42 secondes d'intervalle sont venues plomber le Tricolore en période médiane qui a concédé un but à Bo Horvat, à 3:02, en désavantage de deux hommes.
Les hommes de Martin St-Louis ont résisté à une autre infériorité numérique avant la fin de l'engagement qui a néanmoins été à l'avantage des Islanders qui ont dirigé 18 rondelles vers Samuel Montembeault.
La première moitié de la troisième période s'est déroulée sans trop d'étincelles ni d'histoires, jusqu'au moment ou Brendan Gallagher a levé le coude pour frapper directement à la tête Adam Pelech qui s'est effondré sur la surface glacée.
La reprise n'a laissé planer aucun doute. Le joueur des Canadiens a posé un geste dangereux: pénalité majeure de cinq minutes et expulsion de partie, à 11:52.
Les Islanders ont mis environ trois minutes pour toucher la cible par l'entremise de Mathew Barzal et ils ont créé l'égalité quand Kyle Palmieri a glissé la rondelle dans le filet en dépit d'un grand écart de Montembeault une fraction de seconde plus tôt.
Loin de baisser les bras, les hommes de Martin St-Louis se sont relancés à l'attaque une fois de retour à cinq contre cinq et Monahan a concrétisé la victoire avec 2:12 à écouler à la période.
Montembeault a fermé la porte dans les dernières secondes pour confirmer le triomphe.