Alex Belzile a bien failli faire exploser le toit du Centre Bell, dimanche après-midi, lorsqu'il a fait bouger les cordages pour la toute première fois dans la LNH.
Si les milliers de partisans du Canadien ont manifesté leur joie, Alex Belzile, 31 ans, avait clairement le sourire le plus large du Centre Bell.
«C’était vraiment un beau sentiment, a-t-il confié aux journalistes après la partie. Je n’avais pas vu qu’elle était rentrée, mais j’ai vu les gars s’en venir vers moi. J’ai donc allumé après avoir compté. C’était incroyable. Il y a beaucoup d’efforts derrière ça. J’ai dû me convaincre mentalement que ça s’en venait.»
Le Louperivois avoue qu’il a dû se concentrer pour revenir dans la partie après avoir compté. «J’essayais de me contrôler, il restait 50 minutes au match!»
Belzile savait que ce premier but s’en venait. «À tous les matchs que j’ai été rappelé, j’ai eu des chances. J’ai touché le poteau trois fois! C’est niaiseux, mais elle doit rentrer un jour. Je suis un gars positif dans la vie», dit-il, avouant qu’il n’aurait pas vécu cet exploit sans avoir été si positif.
«On a joué un gros match contre une grosse équipe, résume-t-il. On va aller écouter le Super Bowl!»
Le gardien du Canadien Jake Allen, qui a aussi connu un très bon match, était très content pour son coéquipier Belzile. «Il ne l’a pas eu facile, a-t-il admis. Malgré ses 31 ans, il démontre qu’il appartient à la LNH. Il a été bon tous les soirs depuis son rappel.»
Rafaël Harvey-Pinard, qui a joué avec Belzile avec le Rocket de Laval, se réjouissait également pour son coéquipier. «Il a toujours été là pour les plus jeunes. Il me l’a dit dans l’échauffement qu’il allait compter ce soir!» confie le Saguenéen.
«Quand tu amènes un gars de Laval et qu’il amène un impact, je suis content pour lui», souligne quant à lui l’entraîneur-chef du Canadien, Martin St-Louis.
«J’étais content, je suis content toutes les fois qu’on compte! poursuit-il. Je sais ce que ça représente pour un individu. Je suis sûr que ce n’est pas son dernier.»
L’entraîneur estime que pour jouer dans la LNH, les athlètes doivent s’ouvrir une porte. «Il y en a pour qui la porte est plus facilement accessible. D’autres n’ont pas de porte. Quand tu n’as pas de porte, trouve une fenêtre », décrit-il, ajoutant que c’est ce qu’Harvey-Pinard et Belzile ont fait.
«Les gars comme Belzile sont rares. C’est un excellent leader, ici aussi. À Laval, c’est un très bon exemple. La chose la plus importante d’être un leader, c’est de pouvoir le passer», avoue St-Louis, soulignant la chance des jeunes du Tricolore de côtoyer Belzile.