La famille d’un homme qui est mort lors d’une intervention policière à Montréal en 2017 accuse le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) d’avoir effectué une enquête biaisée pour protéger les policiers impliqués.
Écoutez le journaliste de Cogeco Nouvelles, Philippe Bonneville expliquer la situation à l’animateur Luc Ferrandez.
La famille interpelle directement le ministère de la Justice dans ce dossier.
Lors de cette soirée, les parents de l’homme, Koray Kevin Celik, ont appelé les policiers pour les aider à contrôler leur fils qui avait consommé alcool et médicaments. Ils affirment qu’il était agité et qu'il voulait se rendre à la pharmacie, mais dans l'état dans lequel il était, ses parents ne voulaient pas qu'il prenne le volant.
«Ça a pris du temps avant que la police arrive et selon la famille, l'homme en question, 28 ans, était à ce moment-là plus calme, explique Philippe Bonneville. Il était dans son lit. Il était donc un peu revenu à la normale, si l'on veut.»
«Les policiers arrivent sur les lieux et selon la famille, il y a une agente qui l'a confronté. Trois autres policiers se sont joints à elle pour le projeter au sol. On l'aurait frappé violemment, on l'aurait menotté juqu'à ce qu'il soit inconscient et qu'il ne respire plus.»
La famille juge donc que l'enquête était biaisée, que l'on n'a pas pris en compte leur propre témoignage, que l'on a simplement pris le témoignage de la police.
«Ils disent qu'on a donc un peu protégé la police, qu'on n'a pas été impartiaux dans cette enquête-là. Ils disent maintenant qu’ils veulent un comité indépendant qui va réévaluer cette preuve. Les éléments, les enquêtes, les entrevues avec les policiers, avec les parents, pour voir s'il n'y a pas matière à accusations criminelles contre les quatre agents.»