Selon une étude de différents rapports de coroner, les chiffres les plus récents montrent une augmentation du nombre d'accidents qui impliquent des piétons au Québec, alors que le quotidien La Presse rapporte lundi matin que les fameux piliers de parebrise sur les VUS auraient contribué à au moins une dizaine de morts en trois ans à Montréal.
Tout ça parce qu'il y a un angle mort qui s'est accru au fil des ans en raison des changements des structures des véhicules utilitaires sport.
Écoutez l'experte en sécurité routière et professeure titulaire à l’Institut national de la recherche scientifique, Marie-Soleil Cloutier, aborder avec Paul Arcand les constats que l'on peut faire en raison de l'obstruction de la vue des automobilistes.
«Ils ont grossi, ils sont plus larges et ils pourraient être plus solides. Donc en fait, ça part d'une bonne intention de sa part de rendre les véhicules plus sécuritaires. L'enjeu qu'on a présentement, c'est que ça rend ça très sécuritaire pour les gens à l'intérieur, mais pas pour les gens à l'extérieur malheureusement. [...] Parce que comme ils sont un peu plus larges, ils cachent, malheureusement, juste assez un adulte qui marcherait et qui aurait commencé sa traversée et qui là se retrouve finalement pour quelques secondes à l'intérieur de cet angle mort-là, notamment quand le conducteur fait un virage à gauche.»
Elle souligne que l'une des choses qui peuvent faire la différence et qui sont assez efficaces, c'est de donner un petit peu de temps prioritaire aux piétons avant que les voitures obtiennent le feu vert aux intersections.