L'opposition officielle à Montréal réclame le départ de la présidente du comité exécutif, Dominique Ollivier, pour de nombreuses dépenses de voyages et de restaurants, lorsqu'elle était présidente de l'Office de consultation publique de Montréal.
Écoutez les journalistes Annabelle Blais et Dominique Cambron Goulet du Journal de Montréal et l'expert en éthique Michel Séguin, parler des dépenses de Dominique Ollivier avec Luc Ferrandez.
Parmi les dépenses qui font sursauter : un voyage de 23 jours à Amsterdam, Paris, Lyon pour se terminer à Maputo au Mozambique, une mission aux retombées incertaines.
«Ils ne savent pas tout le temps pourquoi. Et ce qu'on se rendait compte aussi en analysant les réseaux sociaux de ces gens-là, c'est qu'il y a des membres de la famille aussi qui sont là. Et là on se dit: "mais qui a payé pour ça?"», questionne Annabelle Blais.
Source: CP
«Dominique Ollivier et Luc Grenier vont en Europe en même temps, mais il y a un billet qui coûte deux fois le prix de l'un. Madame Ollivier, son billet coûtait deux fois le prix du billet d'avion de Monsieur Grenier. Êtes-vous allée en première classe? Est-ce que vous avez payé pour quelqu'un d'autre avec cet argent-là? On ne le sait pas parce qu'on ne veut pas nous donner les factures.»
C’est une demande d’accès aux relevés de cartes de crédits de la ville qui a mis la puce à l’oreille des journalistes.
«Quand on voit l'Office de consultation publique de Montréal qui devient premier dans les dépenses de restaurants devant tous les autres services de la Ville de Montréal, devant les pompiers, on sait qu'ils sont une douzaine de permanents, 60 collaborateurs», illustre le journaliste Dominique Cambron-Goulet.
«Les dirigeants actuels, ils sortent beaucoup au restaurant. C'est à toutes les semaines. Isabelle Beaulieu, l'actuelle présidente, elle y va 80 fois en à peine 18 mois de mandat et elle a dépensé des sommes importantes. Elle va souvent au restaurant chez Alexandre qui est à deux pas des bureaux.»
«Si ces dépenses ont soulevé des doutes raisonnables quant à l'intégrité de la présidente du comité exécutif, elle devrait se questionner sur sa capacité de mener à bien ses fonctions parce qu'elle va faire des demandes auprès des citoyens relativement aux dépenses, à payer les taxes, à aller demander des permis», croit pour sa part Michel Séguin, professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, expert en éthique.