L'archevêque de Québec, le cardinal Gérald Cyprien Lacrox, est visé par des allégations d’attouchements sexuels.
Écoutez Philip Rodrigue-Comeau, journaliste de Cogeco Nouvelles, et Alain Pronkin, spécialiste des religions, qui font le point avec l’animateur Luc Ferrandez.
«Ç’a assurément eu l'effet d'une bombe, explique la journaliste. Le fait que le nom de monseigneur Gérald Cyprien Lacroix apparaisse dans les manchettes. Pourquoi? Parce que son nom apparaît dans la liste d'agresseurs présumés d'une action collective qui est en cours depuis 2022. C'est une action dans laquelle on retrouve un nombre de victimes allégées très élevé. À l'heure actuelle, 147 personnes affirment avoir été agressées sexuellement par plus d'une centaine de prêtres ou encore de membres du personnel du diocèse de Québec, qui en est un très important au pays.»
Le nom de Gérald Cyprien Lacroix est ajouté parce qu'il y a une victime alléguée qui avait 17 ans à l'époque, qui l'accuse et qui lui reproche de lui avoir fait des attouchements en 1987 et 1988.
On comprend que les faits se seraient produits avant qu'il ne soit ordonné prêtre.
De son côté, Alain Pronkin explique qu’il est vu comme un potentiel futur pape.
«Il est le primat de l'Église canadienne. Ça veut dire quoi le primat? C'est qu'il est l'archevêque du plus ancien diocèse au Canada. Donc c'est un titre honorifique, mais c'est un titre qui est là. Deuxième chose, il est au conseil des cardinaux. On peut dire que c'est le comité exécutif du pape. Ce dernier est entouré de conseillers et là, il y en a neuf qui sont triés sur le volet. Donc c'est un comité très restreint et leur travail, c'est de conseiller le pape et il a été nommé dans ce conseil-là à l'âge de 66 ans, ce qui est très jeune, l'an dernier.»