Alors que le phénomène du vol de véhicule sera l'objet d'un sommet organisé par le gouvernement fédéral jeudi, que Montréal est une plaque tournante pour le vol de voitures et que le port de la métropole est littéralement une passoire, une enquête de La Presse révèle que des véhicules dérobés au Québec et ailleurs au Canada sont interceptés par la police à Anvers, en Belgique, avant d'être revendus au rabais pour la clientèle européenne.
Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre a d'ailleurs souhaité faire du capital politique autour de la question lors d'une conférence de presse à proximité du Port de Montréal mardi.
Écoutez le directeur des enquêtes pour le Québec et l’Atlantique chez Équité Association, Jacques Lamontagne, aborder avec Paul Arcand le modus operandi qui permet à nos véhicules de se retrouver sur le territoire européen et d'y être vendus, dans un contexte où la violence et l'agressivité sont croissantes dans ce secteur du crime organisé.
«Des véhicules quittent le Canada via le port de Montréal, via le port d'Halifax pour être exporté à l'étranger. Et Anvers est un port en Belgique qui est un grand port en Europe, où beaucoup de navires transitent et les douanes y font un travail sur l'information qu'ils reçoivent pour saisir des véhicules à cet endroit-là.»
Monsieur Lamontagne souligne que depuis 2022, au Québec l'augmentation est d'environ 50 % pour les vols de véhicules.
En termes de sécurité, il explique que la loi sur le transport au Canada a une section qui comporte sur la sécurité des véhicules moteurs, mais que cette loi-là n'a pas été mise à jour depuis 2007 par le gouvernement fédéral.
On aborde aussi la question du sous-équipement en matière d'exportations au Port de Montréal, de même que la disparition de l'escouade spécifique sur les véhicules volés.