On voit un peu partout au Québec des gens qui ont des problèmes de consommation, qui n'ont pas de logement et qui se mettent à dériver dans le centre-ville. Et ça donne des situations de vivre ensemble qui ne sont pas faciles.
Au centre-ville de Montréal, il y a un OSBL qui s'appelle Un toit en ville qui gère cinq immeubles à logements. Ce sont des habitations à loyer modique.
Les locataires de l’organisme ne savent plus quoi faire pour retrouver un sentiment de sécurité dans ce qui est surnommé «l'allée du crack.»
Depuis une semaine, des caméras de surveillance sont en fonction pour pouvoir documenter les incidents vécus avec les usagers de Cactus, ce centre d’injection supervisée situé en face de leur bâtiment.
Guy Robert, président du CA de Un toit en ville vient en discuter avec l'animateur Patrick Lagacé.
Il note à quel point la cohabitation avec les utilisateurs de Cactus et les locataires à Un toit en ville est devenue difficile.
«C'est la porte en face. Il y a deux seules adresses civiques sur la rue Berger, c'est celle de Cactus et la nôtre qui est juste l'autre bord d'une petite rue étroite, mal éclairée, qui ne débouche pas. C'est une quasi ruelle.
«Cactus n'est pas ouvert 24 heures par jour. Et donc, à un moment donné, ils arrêtent de servir leur clientèle qui se ramasse dans la rue. Le fait qu'ils soient là, ça a attiré beaucoup de monde et ça a attiré aussi, les gens qui fournissent les usagers. Et ça a amené tout un écosystème sur un petit bout de rue. Ce que ça fait, c'est qu'ils sont constamment dans nos portes. L'hiver, ils cherchent à forcer nos serrures.»
On écoute Guy Robert...