Dossier coup de poing de La Presse de cas d’isolement d’enfants au Centre de la protection de la jeunesse de Laval, dans des pièces qui ressemblent davantage à des cellules qu'à des chambres.
Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, a déclenché une enquête administrative pour faire la lumière sur cette affaire.
L'animateur Patrick Lagacé discute de cette histoire avec la sous-ministre Catherine Lemay, qui est aussi la directrice nationale de la protection de la jeunesse.
Est-ce que les droits des enfants ayant été isolés - dans l'histoire de La Presse, l'un d'entre eux avait 9 ans - ont été bafoués?
«Les lieux dans lesquels les enfants ont été mis, ce ne sont pas les lieux habituels dans lesquels les retraits pour des plus jeunes se font», dit-elle.
«L'unité habituellement utilisée pour les plus jeunes était occupée par une surpopulation qu'il y a en jeunesse à Laval, comme dans d'autres centres jeunesse également. Donc, ils ont utilisé les lieux physiques qui, normalement, sont utilisés pour les ados. C'est pas le milieu de vie des jeunes. Ils vont là pour une courte période de temps, le temps de retrouver leur calme, accompagnés d'un éducateur avec une porte ouverte.
«C'est vrai que les lieux physiques de Cartier s'apparentent à un milieu sécuritaire. Ce sont des bâtiments qui ont été construits il y a plusieurs années. C'était fait pour être des portes barrées. Ce n'est plus le cas. La quincaillerie a été changée, mais les lieux physiques n'ont pas été changés.»
Et qu'est-ce qui a le plus troublé Catherine Lemay dans le reportage de ce matin?
«C'est sûr que l'image de grillages, ça frappe imaginaire, j'en conviens. Je suis d'accord. Et d'entendre qu'il y avait eu une augmentation assez importante des contentions et des isolements, ça aussi, ça me frappe.»