La Russie a mis l’opposant et ancien champion d’échecs Garry Kasparov sur la liste des personnes déclarées «terroristes et extrémistes».
Écoutez Yves Boisvert, chroniqueur à La Presse et ancien chroniqueur d’échecs pour le quotidien, en discuter avec Luc Ferrandez.
«Les échecs en URSS, c'était considéré comme un sport, et même le sport national. Et les Russes et les gens de l'Empire soviétique, parce que lui vient de l'Azerbaïdjan, dominaient la discipline depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. C'était considéré en URSS comme un symbole de domination intellectuelle. Un peu comme il y avait le sport aussi, mais les échecs très, très importants», raconte Yves Boisvert.
«Et lui a affronté le champion du monde qui était Anatoli Karpov et qui était l'homme du régime. Kasparov, qui était un jeune, un jeune contestataire dans un régime donc, qui ne tolérait pas la contestation dans sa biographie, attaquait le régime, attaquait Karpov et attaquait la Fédération des échecs qui étaient inféodés au régime soviétique parce que le sport était tellement dominé par les Russes.
«Et donc, dès ce moment-là, à un moment où il n'y avait pas encore de démocratie en URSS dans ce qui était à l'époque, l'URSS faisait preuve d'un grand courage politique. Ensuite, il y a eu l'effondrement du régime.»