C’est mardi que commençaient les consultations sur la réforme de la construction. Selon une étude commandée par le Conseil Provincial du Québec des métiers de la construction, cette réforme risque de nuire à la performance de l’industrie.
Écoutez Francis Gosselin, docteur en économie et Michel Trépanier, président du Conseil Provincial du Québec des Métiers de la Construction, en discuter avec Luc Ferrandez.
«L'intention est bonne, mais les moyens qui sont déployés, pas les bons, affirme Francis Gosselin. Dans un premier temps, la question de la polyvalence des métiers, qui est une des mesures phares, est totalement anecdotique. On a fait grand cas des peintres qui ne voulaient pas faire de cadre de porte, mais c'est une situation qui survient très peu. Par contre, évidemment, ça fait en sorte que ça pourrait mener à des situations où des gens qui n'ont pas les qualifications et les compétences de faire certains travaux les font malgré tout et que ça devient un enjeu de qualité. Donc encore une fois, je pense que ça va être à surveiller de près.»
«Il faut s'attaquer aux vrais problèmes de l'industrie. Première chose, la formation professionnelle. On a un enjeu sur la formation puis notre capacité d'accueil pour les personnes qui rentrent dans notre industrie. L'autre chose, c'est la rétention. On est capable d'attirer du monde, mais on n'est pas capable de les garder.»