On le sait, les comptoirs alimentaires, les banques alimentaires sont de plus en plus sollicités. Le coût de la vie a augmenté et quand on coupe, c'est souvent dans la nourriture. Lundi, la police a dû intervenir dans les locaux d'une banque alimentaire de Parc-Extension à Montréal, parce qu'un trop grand nombre de personnes se sont présentés sur place lors de la distribution des denrées.
Écoutez Nancy Dion, coordonnatrice à l'organisme Cuisine et vie collectives Saint-Roch dans Parc-Extension, s’entretenir avec Patrick Lagacé.
«C'est qu'on met les gens habituellement en file d'attente à l'intérieur pour qu'ils n'aient pas froid à l'extérieur, explique Nancy Dion. Mais ce qui arrive, c'est que depuis quelques semaines, ils ne veulent pas écouter, ils ne veulent pas se mettre en ligne et ça bloque les entrées principales pour toutes les autres activités communautaires. Donc, on a décidé de laisser dehors. Puis là, quand on ouvre les portes, on les laisse entrer dix par dix, mais là, il y a quatre portes. Et ce qui est arrivé, c'est que tous les gens se sont dirigés spontanément, directement dans les quatre portes, bloquant tous les accès. Mais là, on n'avait pas 200 personnes, on avait comme 300 ou 400 personnes d'un coup. Alors là, il a fallu qu'on fasse appel à la sécurité du bâtiment. Et là, quand j'ai vu que c'était incontrôlable, j'ai fait 911 et là, la police communautaire est arrivée et la police de Montréal est arrivée également.»
«La plupart de nos participants sont des nouveaux arrivants, des gens qui sont allophones, qui ne parlaient français ni anglais, qui sont en attente, soit de permis d'asile ou de statut de réfugié. On parle de 21 mois d'attente au niveau du permis de travail. Donc oui, c'est un état de précarité financière important dans le quartier.»