Une femme migrante sans papiers avec des enjeux de santé mentale se retrouve à la prison pour femmes Leclerc plutôt qu’à l’Institut Pinel après son arrestation par manque de places, situation que dénonce une avocate du bureau d’aide juridique responsable de son dossier.
Écoutez Catherine Lapointe, avocate au bureau de l’aide juridique à Montréal, expliquer la réalité de sa cliente, migrante et sans papier.
Cette dernière déplore que sa cliente ne peut recevoir les soins nécessaires en prison et craint qu’elle soit éventuellement libérée sans jamais avoir reçu d’aide qui lui permettrait de redevenir fonctionnelle en société.
«Elle a besoin de soins psychiatriques, on s'entend. Et un psychiatre de Pinel a déterminé qu'effectivement, elle avait besoin de soins pour redevenir apte. Donc, habituellement, les gens sont transportés rapidement à l'Institut Pinel pour y recevoir les soins auxquels ils ont droit et les soins qu'ils ont besoin. Toutefois, en ce moment, l'Institut Pinel déborde. Il y a beaucoup, beaucoup de cas de santé mentale actuellement qui nécessitent des traitements en urgence. Alors Pinel n'a pas de place actuellement pour les clientes en attente d'ordonnance de traitement qui doivent subir un traitement. Alors moi, j'ai essayé de mon côté de la transférer dans un hôpital civil et le transfert a été refusé.»
«On frappe un mur. Savez-vous pourquoi? Je crois que c'est parce que c'est une migrante sans papiers, sans carte d'assurance maladie, mais qui a un besoin criant de soins psychiatriques actuellement.»