Après le message de départ d’Émilise Lessard-Therrien à titre de co-porte-parole de Québec solidaire, lundi, voilà que le leadership de Gabriel Nadeau-Dubois est remis en question.
Les députés de QS Alexandre Leduc et Christine Labrie ont tenu, mardi matin, un point de presse pour prendre sa défense du co-porte-parole masculin de la formation politique.
Christine Labrie vient discuter de la situation au micro de Patrick Lagacé. Quelle a été sa réaction quand elle a appris le départ de sa collègue?
«Je lui avais parlé la veille. Elle me l'avait annoncé de vive voix. Ça a été très émotif quand elle m'a annoncé son départ, bien sincèrement. C'est une personne que j'aime beaucoup, qui m'inspire depuis que je l'ai rencontrée en 2018. J'étais heureuse de l'avoir vue élue co-porte-parole, même si on a fait campagne l'une contre l'autre. Moi, c'est une femme qui m'a toujours inspirée, donc, j'avais confiance en elle et je pense encore à ce jour qu'elle avait tout ce qu'il fallait pour accomplir cette fonction.»
«Je trouve qu'elle a quitté très rapidement. Elle a vécu beaucoup de difficultés, c'est certain. Il y avait des circonstances extrêmement difficiles du fait qu'elle n'était pas élue, qu'il y avait un éloignement en plus de Montréal et de Québec. Donc, elle a trouvé ça extrêmement difficile, puis elle a choisi sa santé. Je peux seulement reconnaître que c'est la chose à faire dans des circonstances comme celles-là. Mais c'est sûr que ça me déçoit.»
Émilise Lessard-Therrien dit être montée «dans un train en marche», ce que confirme Christine Labrie.
«Québec solidaire est un parti qui existe depuis longtemps, qui ne vient pas d'être fondé. Et donc, il y avait effectivement plein de choses en cours. Quand elle a été élue, il y avait effectivement une équipe qui était en place depuis un bon moment. Il y avait son porte-parole qui était là lui-même depuis sept ans, donc, il y avait eu le temps de tisser des liens de confiance avec plusieurs personnes dans l'organisation. C'est certain que ça représente un défi.»
«Un des grands défis de Québec solidaire, et il y a des gens qui l'oublient... C'est des porte-parole qu'on a, c'est pas des chefs. Donc, ces personnes-là n'ont pas nécessairement la marge de manœuvre pour faire en sorte que tout ce qu'ils veulent implanter comme changement dans l'organisation puisse arriver du jour au lendemain, comme ça. Le vote d'un ou d'une co-porte-parole autour de la table du comité de coordination nationale, il compte autant que les autres. Donc, je comprends qu'elle a pu trouver ça difficile de faire arriver sa vision et ce qu'elle portait, parce qu'effectivement, elle n'était pas la seule à devoir décider de ça.»
On écoute Christine Labrie...