C'est le début de la Semaine nationale de la santé mentale et Marie-Eve Tremblay en discute avec Luc Ferrandez.
«C'est l'un des enjeux du siècle», estime notre chroniqueuse.
Par ailleurs, un sondage de l'Association canadienne pour la santé mentale révèle que 92% des Canadiens se considèrent compatissants, mais que seulement 40% d'entre eux agissent réellement en aidant les autres.
Elle discute des résultats de ce sondage avec le psychologue Marc-André Dufour.
«Dans la compassion, il y a une dimension active. Il faut agir dans le sens de cette compassion-là [...] Nos rythmes de vie, le stress, à partir du moment où on part en retard pour le bureau, il y a probablement moins de chances qu'on fasse un geste de courtoisie ou qu'on laisse passer un autre conducteur parce qu'on n'a pas le temps de s'arrêter. Il y a aussi des gens qui ne savent pas comment. Il y a comme un malaise à aller porter assistance, à offrir de l'aide, alors qu'en fait ça ne devrait pas. Mais quand on parle de compassion, on n'a pas le choix de parler aussi d'auto-compassion. C'est-à-dire, la capacité à entrer en contact avec bienveillance, avec sa propre souffrance, avec ses propres émotions douloureuses. [...] Si on ne prend pas le temps d'accueillir sa propre détresse, souvent celle des autres, elle va nous rendre inconfortable. Donc un premier exercice qu'on peut faire pour développer plus de compassion, c'est d'abord de faire davantage preuve d'auto-compassion, de s'arrêter un peu, de s'apaiser, de respirer.»