La ministre des Transports et de la Mobilité durable du Québec, Geneviève Guilbault, a déposé son projet de loi pour la création de Mobilité Infra Québec.
Écoutez la ministre commenter ce projet de loi, jeudi midi, au micro de Luc Ferrandez.
«Notre objectif, il est double. Mais le premier, c'est de nous doter enfin d'une capacité à livrer des projets de transport d'envergure au Québec. Parce qu'une des choses que j'ai notées depuis un an et demi que je suis ministre des Transports et de la Mobilité durable, c'est qu'on parle beaucoup de projets de transport collectif, mais dans les faits, à part le REM qui est fait par la CDPQ Infra et le métro - il y a plusieurs décennies -, on a de la difficulté à livrer des projets de transport collectif.»
La ministre tient à préciser que la nouvelle agence qu'elle met sur pied ne sera pas un mastodonte.
«Quand on dit agence, il ne faut vraiment pas voir une grosse structure. Je veux le préciser parce qu'il y a mon collègue de la Santé qui vient de faire une agence qui va être autrement plus grosse et qui va livrer des services de santé. Moi, c'est une petite équipe spécialisée, hyper agile, axée sur l'innovation, axée sur les résultats avec les meilleurs des gens qui ont déjà fait du transport collectif ailleurs, qui vont être capables enfin de livrer des projets plus vite, à moindre coût.»
En définitive, n'y a-t-il pas le risque que ce soit la nouvelle agence qui décide quels projets seront construits à tel endroit?
«C'est le gouvernement qui va confier un projet de réalisation à l'agence. En ce moment, il y a déjà une multiplicité de projets. Tous les projets que vous nommez, on aurait un bureau de projet par ville, un bureau de projet par projet, une multiplication des structures de gouvernance, un éparpillement des ressources...»
«Des gens compétents en transport collectif d'envergure, il n'y en a pas une infinité au Québec. Là, ils sont éparpillés dans plein de bureaux de projets, dans plein de villes. Et qui finance les bureaux de projets? Le gouvernement du Québec. Donc, autrement dit, on finance une variété de structures avec des gouvernances différentes, avec des expertises différentes, avec un même ingénieur qui travaille juste sur un projet à la fois. C'est nous qui le finançons, mais on ne contrôle rien. Ça n'a pas de sens. On se crée un bureau de projet central qui va être capable de gérer tous les projets en même temps au Québec.»