L’Institut économique de Montréal estime que le Québec devrait prendre exemple sur le modèle de l’Alberta, qui permet aux pharmaciens d’offrir divers soins de santé normalement réservés aux médecins, par le biais de cliniques dirigées par des pharmaciens.
Samedi, au micro d'Élisabeth Crête, le pharmacien Benoit Morin se penche sur cette piste de solution qui pourrait contribuer au désengorgement du système de santé, alors qu'environ 35% des visites évitables aux urgences pourraient être prises en charge par les pharmaciens.
Il souligne d'abord que le champ d'action de ces professionnels est tout de même assez large. Les pharmaciens peuvent notamment traiter des conditions mineures, vacciner, prendre en charge des patients, ajuster des doses de médicaments ou en prescrire de nouveaux dans certaines conditions précises.
Certaines contraintes les empêchent toutefois de pleinement aider les patients.
«Il y a un paquet de critères et chaque fois où il faut répondre non, je ne peux pas, il faut que tu ailles voir le médecin. Et ça pose un problème parce qu'on est limité par des contraintes cliniques, administratives. En Ontario puis en Alberta, ça relève beaucoup plus du jugement du pharmacien. Et c'est là qu'il faut aller. Puis je dirais qu'il faudrait ouvrir d'autres conditions aussi courantes. Il y a beaucoup de patients qui seraient traités d'emblée sans avoir à recourir à un médecin.»