Le ministre de la Santé Christian Dubé et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) sont à couteaux tirés concernant la prime de 120 dollars par patient pris en charge par un médecin de famille.
Écoutez les réactions de Guillaume Langlois, médecin de famille, ainsi que du député libéral André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé.
L'entente, intervenue il y a deux ans, doit prendre fin vendredi.
Les médecins veulent un renouvellement de l'entente, mais le ministre Dubé souhaite ajouter des conditions de façon à s'assurer que chaque patient a bien été recommandé par le Guichet d’accès à la première ligne (GAP).
La prime pourrait être versée en deux temps et la seconde moitié serait accordée après un rendez-vous avec le patient.
Devant la mésentente avec Québec, des médecins de famille ont réduit le nombre de plages dédiées aux patients du GAP.
«C'est clair que pour un médecin de première ligne, de continuer à participer à un service en se faisant enlever la fameuse prime de 120 $ par plage horaire, mais sans rien d'autre pour compenser, c'est sûr que ça va mener à des frictions...»
Le Parti libéral demande au gouvernement de prolonger la prime, ne serait-ce que pour quelques mois.
«M. Dubé essaie de se donner une espèce de rapport de force envers les médecins, mais il le fait aux dépens des patients. Et là, ça fait longtemps que tout le monde la connaît, cette fameuse date du 1ᵉʳ juin. Pourtant, il ne semble pas y avoir de négociations. Et là, on se retrouve dans une situation où dans quatre jours, il y a des plages horaires qui sont en moins. Donc, il y a des patients qui n'auront pas accès aux services dont ils ont besoin...»