Selon un sondage de la firme Léger mené pour la Fraternité des policiers et policières de Montréal, le sentiment de sécurité de la majorité des citoyens se dégrade: près de 70% des résidents ne se sentent pas en sécurité dans certains secteurs de la ville.
Trois Montréalais sur quatre estiment se sentir très ou assez en sécurité dans leur ville, mais le sentiment de sécurité s'effrite passablement puisque deux personnes sur trois croient que la métropole est moins sécuritaire qu’il y a cinq ans.
Dans certains arrondissements, le niveau d'inquiétude est encore plus élevé. C'est le cas de Montréal-Nord et Ahuntsic-Cartierville et Hochelaga-Maisonneuve.
Notons que l’itinérance et la pauvreté arrivent en tête des enjeux de sécurité à Montréal.
Écoutez Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, qui parle avec Paul Arcand des causes et des répercussions de cette insécurité.
M. Francoeur réclame d'ailleurs un plan d'intervention à la mairesse Valérie Plante pour donner les moyens au Service de police de la Ville de Montréal de rassurer les citoyens.
«Nos policiers perçoivent cette insécurité sur le terrain, mais on voulait la mesurer. Juste pour préciser, la cueillette des données a été faite entre le 26 avril et le 15 mai. Depuis, il y a eu sept meurtres en dix jours.»
Ce dernier mentionne qu'il a constaté récemment que le métro de Montréal est atteint par ce sentiment d'insécurité, en raison «des itinérants et des personnes intoxiquées».
Un travail difficile
Il parle aussi de la surcharge de travail des policiers montréalais et des nombreuses démissions au cours des 16 derniers mois.
Le recrutement de jeunes policières et policiers est aussi devenu ardu à Montréal, depuis quelques années.