La cohabitation est-elle possible entre un centre d'injection supervisée et d'inhalation, comme la Maison Benoît Labre, qui connaît son lot de critiques depuis son ouverture à Saint-Henri, et le quartier où il réside?
Écoutez les commentaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, au micro de Paul Arcand, jeudi.
Il faut souligner que la Maison Benoît Labre a annoncé qu'elle doit réduire ses services de façon temporaire, pour 5 jours, en raison d'«un manque de main-d'œuvre».
«Le contraire de la cohabitation, c'est l'exclusion. Et l'exclusion, ce n'est pas une solution. La maison Benoît Labre a créé un comité de voisinage pour trouver des solutions. Actuellement, ils sont en mode de gestion des inconvénients et je pense qu'il faut éviter de leur lancer la pierre parce que c'est la première fois que le personnel gère un service 24 heures sur sept. Je ne vous dis pas que c'est facile. C'est un immense défi de gérer la cohabitation dans un contexte où il y a autant de densité.»
«C'est quoi l'objectif de la maison? Sortir les gens de la rue. S'il n'y a pas de centre d'injection supervisée, ils vont s'injecter dans la rue. Donc l'objectif, c'est de sortir les gens de la rue. C'est un objectif noble. Le problème, c'est que c'est pas ça qui se produit. Ça devient un centre de rencontres et de convergence. Et dans un lieu comme celui-là, la convergence de plusieurs clientèles qui ont des niveaux de capacité d'intégration complètement différents des unes des autres, ça ne fonctionne pas.»