La baisse des crédits d'impôt pour l'industrie des effets visuels et d'animation au Québec pourrait conduire à la mise à pied de 67 % des travailleurs de cette industrie, déplore Matthieu Chatelier, superviseur de la composition d'images dans un studio d'effets visuels.
Le crédit d'impôt du Québec pour cette industrie est passé de 41 à 32 %.
Les grèves des scénaristes puis des acteurs à Hollywood en automne dernier, a également ébranlé l'industrie ajoute celui qui est également chargé de cours en effets visuels à l'UQAT.
«En ce moment, l'industrie tourne le dos au Québec. À la fin du mois de mars 2024, on avait perdu 42 % des employés, parmi les 8000 au Québec, qui sont en mise à pied temporaire. Puis les mises à pied temporaires deviennent permanentes et selon les projections du Bureau du Cinéma et de la Télévison du Québec, on arriverait au mois d'août prochain à 67 % des employés qui perdent leur emploi […] on voit nos collègues, nos amis à droite, à gauche dans les différents studios, perdre leur emploi à vue d'œil. C'est des dizaines chaque semaine. C'est effrayant.»
Toujours selon Matthieu Chatelier, des juridictions telles que l'Ontario, l'Australie ou la Colombie-Britannique offre des avantages fiscaux plus intéressants à cette industrie que le Québec.
Le monde des effets visuels et de l'animation a généré 1,4 milliard de dollars en retombées économiques au cours de la dernière année, au Québec.