La possession simple de drogue au Québec a été déjudiciarisée par le gouvernement en avril 2023. Or, cette décision a été prise en douce, sans la publication d'un communiqué de presse, notamment. En effet, Le Devoir nous apprend que le gouvernement Legault a discrètement déjudiciarisé ce type de possession dans un avis publié par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, l'an passé. Quelles sont les causes et les conséquences de cette décision?
Le quotidien indique notamment que les procureurs doivent évaluer l’ensemble des circonstances avant d’entamer une poursuite judiciaire.
Écoutez Jessica Turmel, consultante et formatrice en dépendance, qui s’entretient avec les animateurs Valérie Lebeuf et Louis-Philippe Guy, lundi.
«Dans la majorité des cas, les consommateurs sont occasionnels. Qu'est-ce que ça veut dire, en fait, décriminaliser et déjudiciariser? Quand on parle de déjudiciariser, c'est que le procureur va devoir évaluer un ensemble de facteurs pour décider s'il va porter des accusations ou s'il va utiliser des moyens alternatifs. Ça peut être de laisser tomber complètement l'accusation...»
Elle ajoute que cette nouvelle approche permettra de désengorger le système judiciaire et de laisser une chance aux gens qui en sont à leur première infraction.